Massak Yada signifie Première Danse. Dans la volonté d’écrire le premier chapitre d’un travail de recherche autour de ce qui fait sa danse, son écriture propre, Gabriel UM propose un trio entre lui et 2 musiciens d’une durée comprise entre 21 et 34 min, des chiffres sacrés qu’il aime exploiter.

Massak Yada se révèle être une quête vers une danse de l’instant, qui puise sa source dans ses cultures d’origine. Une danse viscérale aux influences urbaines afro et contemporaine, qui trouve sa liberté dans une écriture basée sur des systèmes de composition, mathématiques et géométriques.

C’est une initiative qui place les habitant.e.s au cœur d’une réflexion promouvant les valeurs de partage, mouvement et espace public. C’est un diagnostic artistique, sensible et partagé d’une durée d’environ 18 mois sur le quartier Bottière-Pin Sec. Il donne la possibilité aux habitant.e.s de s’emparer de leurs rues, en questionnant et révélant le plein potentiel de ces espaces qu’il.elle.s pratiquent.

Afin de clôturer en beauté les dix-huit mois de présence du projet EXODANSE – parcours bleu sur le quartier, le festival EXODANES - parcours bleu aura lieu au cœur du quartier pour tous·tes les habitants et habitantes de Bottière Pin-Sec les 10 & 11 juin 2023.

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Et si être candide, c’était être vraiment libre ? Pour retrouver liberté, amour et bienveillance, le chorégraphe Gabriel UM écrit des lettres sur le monde qui l’entoure à son « moi » enfant, son Candide. Là est le point de départ de ce projet chorégraphique, entre inspirations urbaines et expérimentations mouvementées. Candide 1.6 nous replonge dans la candeur, dans cet optimisme un peu béat qui nous permet de renouer avec l’insouciance et la spontanéité naturelle, une forme de liberté instinctive liée à notre enfance. Au sein d’un groupe bien organisé, sept interprètes : danseur.ses, musicien et poète nouent un dialogue avec leur enfant intérieur et tentent de (re)conquérir leur liberté.

L’espace scénique se veut épuré, marqué par la seule présence d’un objet scénographique imposant : un cube blanc. Ce dernier est représentatif d’une version en trois dimensions de la notion de cadre. Dans la pièce, il porte différentes symboliques : aussi bien l’intimité de la chambre d’enfant que la norme à dévier, détourner, explorer… Différentes métaphores des cadres sociétaux avec lesquels les interprètes joueront sans cesse.

Gabriel UM est un artiste qui s’exprime à travers différents médiums artistiques : danse, poésie, musique, vidéo, arts plastiques… Il utilise ces différents langages pour mettre en place des projets artistiques pluridisciplinaires. Danseur urbain d’origine, il aime œuvrer à travers l’échange et la collaboration avec d’autres artistes. Il est membre fondateur du Collectif 1.5 dans lequel il évolue en tant que directeur artistique, chorégraphe et interprète. Parallèlement il est danseur interprète dans les compagnies Chute libre, Engrenages et Palettes.

EXODANSE est un parcours en mouvement imaginé par l’artiste Gabriel UM et en collaboration avec les musiciens Florent Gauvrit et Jean Gros. La création est proposée à des publics variés, des groupes formés ou non, ponctués de performances et de rencontres. Sa mise en place se veut axée sur des collaborations multiples : artistes, habitant·e·s et amateur·e·s complices, urbanistes et autres spécialistes et acteur·trice·s des territoires.

L’objectif est d’une part de prendre possession des espaces non dédiés au spectacle vivant : rues, espaces publics, entreprises, lieux vacants, pour en révéler leur potentiel créatif. Et d’autre part de questionner, à travers le mouvement les transformations urbaines et architecturales du territoire, les relations entre humain·e·s et celles avec les espaces qu’iels habitent et utilisent.

La création EXODANSE invite à une réflexion sur les espaces non dédiés en tant que lieux de rencontres inopinées et lieux de création artistique. Elle propose un point de vue neuf et subjectif sur ces territoires. Les artistes entrent dans le mouvement et invitent les participant·e·s à en faire de même. Ainsi, tous·tes se saisissent de ces espaces et sont invité·e·s à faire des rencontres inattendues et improvisées. C’est une création interdisciplinaire où danse, poésie et musique se rencontrent pour exposer un point de vue neuf et subjectif sur ces lieux.

Inspirés des parcours commentés et des créations in situ, nous mettons en place différents protocoles donnant naissance à plusieurs déambulations autour de questions : Comment l’art du mouvement : la danse, peut-elle révéler des nouveaux espaces et usages ? Comment questionne-t-elle les liens entre les espaces et les êtres ? Est-ce que la marche fait partie de cette danse ?

« La candeur est ce qui me préserve des formatages, ce qui me permet de sortir du cadre et de choisir librement d’y revenir. Parce qu’elle correspond à une forme d’ignorance des règles, elle est un moyen pour moi de lutter contre la standardisation et de décider de mon propre rapport aux normes. 

Pour retrouver cette candeur, je me suis penché sur une période de ma vie : l’enfance, durant laquelle liberté, amour et bienveillance résonnaient comme une évidence. L’enfance, mon enfance, mon moi naïf, mon Candide. Il fallait que je lui parle, que je lui écrive, que je lui explique le monde qui m’entoure. 

Là est le début de mon action, des lettres adressées à mon « moi » enfant. J’ai nommé ce projet artistique Candide, une sorte de galaxie dans laquelle plusieurs objets artistiques se côtoient. 

De l’ouvrage de Voltaire, auquel j’emprunte mon titre, je retiens essentiellement son invitation à conserver, à l’âge adulte, la crédulité et l’insouciance de la jeunesse. » 

Si Candide était une galaxie, contenant un ensemble de lettres que Gabriel adresse à son Candide depuis l’âge de 17 ans, Candide 1.1 en serait la première constellation, dans laquelle 6 de ses lettres sont exploitées.

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